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Cinq à vélo

25 janvier 2011

Adios tandem pequeno!

Un peu d'émotion aujourd'hui puisque nous venons de nous séparer du tandem que pilotait Fanny. C'est vrai que nous n'en avions plus vraiment l'usage. Fanny n'a plus envie de piloter un aussi gros vélo et les enfants sont grands et préfèrent un peu d'autonomie. Les prochains voyages se feront comme ceux de l'été dernier : Fanny et Yann sur le tandem et les enfants sur leurs vélos en étudiant la possibilité d'un vélo utilisable par Fanny et les 3 enfants (en clair pas le petit 20 pouces) pour pouvoir échanger si besoin est. Nous avions donc mis en vente ce tandem depuis quelques mois sur des forums de voyage à vélo.

Puis un beau jour, nous avons reçu un message de Vincent, heureux papa de deux, bientôt trois, enfants et amateur de voyages à vélo en famille. Les tandems adulte/enfant lui semblaient être la meilleure solution ainsi qu'un investissement très valable avec un petit dernier pas encore né et des grands déjà en âge de pédaler mais pas forcément seuls sur de grandes distances. Après très peu d'hésitations, Vincent nous a racheté ce tandem pour son épouse et par la même occasion lancé l'activité de fabrication de vélos de Yann puisqu'il lui en fallait un second pour caser son mètre quatre-vingt neuf! Plutôt que d'attendre d'être prêt à fabriquer tout ce qu'il veut, Yann va commencer par proposer ce qu'il est déjà capable de faire? Le chantier de ce nouveau grand-petit tandem démarre en ce moment même dans un minuscule atelier du fond de l'Ardèche (en attendant plus grand).

Mais pour l'heure, voici une petite photo des adieux émouvants entre les deux fidèles destriers qui ont partagé avec nous cette belle aventure de Cinqavelo. Bien blotti dans son carton, le plus petit est prêt à rouler vers de nouvelles aventures. Des machines à rêves éveillés comme celles là ne sont pas faites pour dormir dans un grenier...

d_part_petit_tandem

PS : le premier qui dit que la 4l fourgonnette ça fait cliché pour l'Ardèche a le droit de venir voir in situ comme on est bien ici!

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3 septembre 2010

Sébastien vole de ses propres ailes!

J'avais oublié la fin de notre petite balade à Saint Héand. Nous sommes repartis le 13 juillet de Saint Héand à vélo comptant sur un (léger) rafraîchissement des températures. Après une autre étape Marathon (102km et 1000m de D+) pas du tout rafraîchissante in fine dans les gorges de la Loire, nous avons planté notre tente en fin de journée dans un camping très sympa à Brives Charensac (à côté du Puy). Le lendemain, il ne restait comme difficulté que de s'extraire de la cuvette du Puy pour atteindre le plateau qui nous mènerait jusqu'au dessus de la vallée du Chassezac et donc la maison. En une bonne heure nous étions sur le plateau mais nous avions compter sans le vent. Très fort, il nous clouait sur place ou nous forçait à avancer en crabe à 5km/h sur le plat. Comme cette lutte aurait du continuer pendant au moins 50km, nous avons jeté l'éponge et hypothéqué le jour de congé de Fanny (14 juillet) pour qu'elle vienne nous chercher. Une fin un peu avortée pour un voyage que nous n'aurions pas du tout imaginé comme cela...

Deux petites balades au programme en cette fin août mais avec une nouvelle formule : Fanny s'est réapproprié la place arrière du tandem et Sébastien a pris son vol avec le petit vélo bleu, vous savez, celui du début du blog qui n'était finalement pas parti en Espagne. Et ça change tout! Quel bonheur!

Nous avons commencé par un petit parcours d'à peine 24 heures au départ de la maison. Mais avec le transport du matériel et le dodo sous tente, ça avait presque l'air d'un vrai voyage! En tout 50 km : 15 km le premier soir (nous sommes partis à 19H de la maison!!!) avec un dodo dans la vallée du Chassezac, du côté de Chandolas et 35 km le second jour avec une température plus chaude que ne l'avait prévu la météo. Nous avons remonté une jolie vallée jusqu'à Lablachère et avons ensuite béni les arbres qui nous ont offert leur ombre dans la montée sur Payzac. Après une bonne baignade dans la Sûre, Arthur et Sébastien voulaient absolument repartir en milieu d'après midi. La montée des Vans passée, la petite route de retour sur Banne ne fut que plaisir et invitation à repartir au plus tôt.

Et c'est ce que nous avons fait dès la semaine suivante. Nadia et son fils Sofiane, nos voisins du dessus nous ont accompagnés pour un petit périple de trois jours entre Lozère et Ardèche. Nous leur avons prêté nos vélos et avons repris, de notre côté, la même configuration. Trois quarts d'heure de voiture nous ont permis d'atteindre le plateau à la Garde Guérin, un magnifique village médiéval surplombant les gorges du Chassezac. L'ancienne route qui domine les gorges est en faux plat descendant, ce qui a permis une douce mise en jambes. A Prévenchères, nous avons visité l'église avec les explications d'une mamie locale puis nous avons entamé la plus longue montée du parcours qui nous a conduit jusqu'au hameau de Puylaurent.

Une dame très gentille nous a permis de nous installer dans un pré bien plat juste à côté de la chapelle magnifiquement restaurée. Le lendemain, un peu de faux plat montant puis une paisible descente jusqu'à Labastide Puylaurent où nous trouvons encore une belle église ouverte (bravo la Lozère). Une petite montée puis c'est l'abbaye de Notre ame des Neiges qui nous a offert sa verdure et sa chapelle à l'énergie si douce...

Labastide Puylaurent est partagée entre Lozère et Ardèche mais également entre Atlantique et Méditerranée car en plein sur la ligne de partage des eaux. En quittant la vallée de l'Allier, nous avons basculé sur le bassin versant du Chassezac et c'est une longue descente de plus de 20 km qui nous a conduits jusqu'à Pied de Borne. Après midi baignade magique sur des rochers bien blanc. La température ici est beaucoup plus chaude que sur la plateau. Une chapelle dominant le confluent de la Borne et du Chassezac (et la central électrique :( ) nous a offert un peu de plat propice à passer la nuit.

Nous avons profité du matin pour parcourir la vallée du Chassezac, très encaissée et peu ombragée, jusqu'à Gravières où nous avons passé la journée en baignade, attendant des températures plus propices pour remonter sur Banne. Même final que pour la rando précédente et même appel à repartir... Les plus observateurs noteront que la voiture est restée sur le plateau, à la Garde Guérin. Il a donc bien fallu que quelqu'un s'y colle, mais sans les sacoches quand même!

Et pour en rajouter une couche à notre envie de repartir, nous allons rencontrer dans les prochains jour une famille qui vient de s'installer à Banne à la suite d'un périple de un an en France, Italie, Sicile, Tunisie, Sardaigne et Corse. ça nous rappelle vaguement quelque chose. Si ça se reproduit tous les ans, Banne ne sera bientôt plus peuplé que de cyclo-voyageurs...

10 juillet 2010

Arthur Champion!

Ou chroniques d'un papa trop trop fier!

Nous sommes partis jeudi soir à 20H. Après la baignade, Fanny et Antoine nous ont déposés à environ 850m d'altitude histoire de nous épargner une longue grimpée dans la chaleur de l'Ardèche méridionale. Nous avons roulé environ 1H30 avant de nous poser dans une forêt de pins. Petit coup de spleen : "C'est pas drôle d'être que tous les trois, Maman nous manque!".

Au matin, les ambitions étaient plus faibles : "On va rouler aujourd'hui et ce soir, si ça ne va toujours pas, on boucle sur les Vans.". Mais une fois lancés dans la journée, ce fut un festival de cols qui se sont succédés : Col de Meyrand, Col du pendu, Col de la Chavade pour aboutir le soir au Gerbier de Jonc après 70km et 1300m de dénivelé cumulé. Arthur, frais comme un gardon, encourageant son papa, un peu trop chargé : "Allez papa, courage". Petit feu, saucisses grillées et une certitude : C'est à Saint Héand qu'on va et on y arrivera dimanche dans la journée.

Le samedi, départ matinal vers 9H. A 11H, le plus haut col du parcours (la Croix de Pecata : 1559m) était franchi. Les longs bouts droits du sud de la Haute Loire ont été vite avalés et dans le courant de l'après midi nous nous sommes attaqués aux dernières difficultés en approchant du Pilat. Et toujours un Arthur frais et motivé encourageant son papa. Mais surtout, une certitude de plus en plus claire : Saint Héand, ce n'est pas demain qu'on y arrivera mais ce soir! Descente du Col de la République, traversée de Saint Etienne puis la der des der : la montée des brossettes. Papa n'en peut plus, Arthur caracole et sonne à 19H30 chez Mamie Lucie, toute surprise de voir débouler ce petit champion sur son vélo.

Le bilan de la journée est pour le moins époustouflant : en première approximation (qui sera bien évidemment précisée par la suite), la journée a compté entre 110 et 120 km pour un dénivelé de 1300m environ. 2 brevets d'un coup : celui des 100 km et celui des 1000m largement dépassés en une seule fois.

Bravo Arthur de la part d'un papa un peu trop fier. Merci Sébastien pour ton aide et tes encouragements toujours aussi doux aux oreilles d'un papa! Merci à tous les deux d'être aussi adorables. Quel bonheur de vous voir complices, attentionnés, généreux et non avares de compliments l'un envers l'autre! Et merci maman de nous accueillir!

8 juillet 2010

Petite balade en montagne

Non, on ne vous annonce pas le grand redépart. Juste une petite balade en montagne par cette chaleur estivale même pas pour les cinqavelo mais seulement pour troisavelo. Antoine ne veut pas venir et Fanny travaille encore un peu en juillet. Nous serons donc trois:
- Arthur qui a maintenant un coup de pédale incisif, travaillé à coups de sorties scolaires où il a donné du fil à retordre à tous les CM2, y compris son grand frère, chevauchera son 24 pouces maison (et oui, on ne part que sur des recyclettes Thomas quand même)

- Sébastien qui secondera Yann sur le tandem. Il pourrait faire le trajet sur un vélo solo mais ça prendrait probablement plus de temps. Il a beau avoir la pêche comme il l'a montré lors de la dernière sortie vélo de l'école des grands (seul CP, il a laissé bon nombre de CE2, CM1 voire CM2 loin derrière), il n'a pas encore la pêche d'Arthur

- Yann en guide et mulet de tout ce monde sur son tandem bien chargé (mais tout de même loin d'égaler ce qu'on a connu l'année passée).

Pour le trajet, c'est comme la dernière fois : on verra en roulant. L'idée de base était Banne - Saint Héand. Si c'est le cas on fera la surprise à Mamie et Papy (Mamie côté Yann et Papy côté Fanny!). Comme ils n'ont a priori pas d'alerte cinqavelo, ils nous verront arriver sans savoir...

En fait, on n'est pas encore complètement décidés entre faire vraiment un Banne - Saint Héand et se faire monter par Fanny au dessus des Vans dans la montagne. Dans la symbolique c'est plus sympa mais ça impose de commencer par une longue montée de 1100m de dénivelé pour s'extraire de la brûlante Ardèche méridionale et atteindre la montagne. Ensuite, le parcours, qui suit la ligne de partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée, culmine à plus de 1400m et ne passe jamais en dessous de 1000m jusqu'à la descente sur Sainté. Frais bois de sapins, nous voilà! D'ailleurs il est fort probable qu'en cours de route on décide de changer. Par exemple rejoindre Langogne et le lac de Naussac puis remonter le Val d'Allier et replonger sur les Vans. On verra

Vu le petit trajet (de l'ordre de 200 km) et notre expérience de l'année passée où on a réexpédié un gros paquet de matériel en France, on part au plus léger : une tente, 3 duvets, 3 matelas courts, 3 oreillers compressibles, une tenue de rechange chacun (pour dormir et on remet la tenue sale pour rouler, chemisettes légères en coton, le synthétique sent trop mauvais), chaussettes pour le soir dans les sandales (pied nus le jour), 1 polaire et une cape de pluie + casquette par personne, pas de popotte, pas de réchaud, juste un couteau et un peu d'argent...

Tout le chargement sera sur le tandem, rien sur le vélo d'Arthur à part un bidon (de toute manière il n'a pas de porte bagages). Le principe est d'avoir le maximum de temps pour rouler, se baigner ou flâner mais pas pour établir le campement, d'être capable de décoller moins de 20 minutes après le réveil et rouler sans trop forcer. Donc matériel minimum, cuisine minimum et tente 2 secondes...

Reste à savoir si on part ce soir ou en début de semaine prochaine. Arthur est chaud bouillant pour décoller illico. On en discute avec Fanny à son retour du travail. Ensuite on fonce se baigner à la rivière (il y a une quantité incroyable d'endroits magnifiques pour se baigner dans la région) et ensuite, soit on part, soit on rentre...

19 janvier 2010

La vie est belle en Ardèche

6 mois sans alimenter ce blog! Terrible!

Alors que s'est il passé pendant tout ce temps. Pas mal de choses en fait. Fraichement débarqués à Saint Héand (42), les cinqavélo se sont dépêchés de perdre leur qualificatif "avelo" et on récupéré rapidement leur maison roulante (le Ford Transit bleu qu'on peut voir sur une photo des tandems au début du blog). Nous nous sommes donc mis en quête d'un nouveau lieu de vie dans le quart sud-est de la France (disons sud Rhône Alpes et nord PACA). De postes d'orthophoniste en jobs de coursier à vélo et de maisons à vendre en appartements à louer, nous avons fini par trouver notre bonheur...

... le 1er septembre, soit 3 jours avant la rentrée scolaire!!! Le 2 septembre nous sommes donc descendus de Saint Héand jusqu'au sympathique petit village de Banne, avons inscrit les enfants à l'école directement auprès de leurs futurs instituteurs et mangé une pizza pour fêter ça!

Un peu de géographie pour renouer avec le passé de ce blog. Banne est une petite commune située complètement au sud de l'Ardèche (la seule commune plus au sud, Saint Paul le Jeune, est une ancienne partie de Banne qui a pris son indépendance en 1832), à mi chemin entre Alès et Aubenas (35/40 km chacun) et à 10 km de la petite ville la plus proche (les Vans). La région est magnifique. Nous sommes situés à un carrefour d'influences tant géographiques que culturelles. de la maison, si nous partons vers l'est, nous sommes plongés dans la garrigue, le calcaire brut du sud de la France, les oliveraies, le thym, les chênes verts, la végétation "qui raye" quand on s'y accroche. Si en revanche nous partons vers l'ouest, nous entrons immédiatement dans la châtaigneraie, les grandes forêts sur grès qui mènent rapidement à la montagne ardéchoise à près de 1000m d'altitude. Je vous parle là de trajets à pieds en quelques minutes (certes pas pour atteindre 1000 m). A VTT en quelques heures, il est aussi possible d'aller sur des terres schisteuses ou granitiques, chacune offrant son profil et sa végétation propre. Un petit paradis en somme.

Du point de vue culturel, si la région a toujours été située sur un carrefour entre le midi et le Vivarais, au pied des Cévennes, elle a également constitué l'une des cibles de choix dans le retour à la campagne post soixante-huitard. En 40 ans, cette nouvelle population s'est bien intégrée à la population locale traditionnelle et le flux de nouveaux arrivants "alternatifs" ne s'est jamais arrêté. Si bien que, si sur le plan purement démographique, la région peut être considérée comme un trou, ce n'est absolument pas le cas sur le plan humain, culturel et associatif. Les derniers spectacles à la mode n'y passent certes que peu, mais la région est un vivier d'esprits créatifs. En quelques semaines, nous nous sommes constitué un réel réseau d'amis, ce que nous avions mis des mois à bâtir dans tous les lieux où nous avions vécu auparavant.

Sur un plan plus pratique, nous habitons un appartement spacieux en plein centre du village (dans l'ancienne école de fille). Nous occupons le rez de chaussée et l'étage comporte deux appartements où vivent deux familles d'âge comparable au notre, qui partagent les mêmes valeurs et les mêmes aspirations que nous. Les enfants jouissent d'une grande liberté dans un village qui n'est pas traversé par une route importante et, qu'il fasse beau ou pas, ils trouvent toujours un copain avec qui jouer dans les environs. Antoine et Arthur sont à l'école de Banne. Le trajet est particulièrement pénible puisqu'il doit bien faire 100m (il faut faire le tour de la maison, si on pouvait passer par la fenêtre de la cuisine il ne resterait plus que 50m). Je les entends d'ailleurs jouer en récréation en ce moment même. Sébastien est à l'école à Saint Paul le Jeune, 3 km plus au sud (les écoles sont regroupées : jusqu'en CE1 à Saint Paul puis CE2/CM1/CM2 à Banne). La reprise des cours n'a posé aucun problème malgré une interruption de 6 mois.

Stéphanie travaille à Saint Paul en collaboration avec une autre orthophoniste. L'activité libérale lui faisait peur au départ (gestion, isolement) mais elle apprécie e plus en plus son travail qu'elle fait avec moins de stress et plus d'écoute qu'auparavant, découvrant une énergie nouvelle, plus douce et moins fatigante. Deux jours par semaine elle mange sur place avec Sébastien et elle assure les trajets (sauf le retour du soir pour lesquels Yann utilise en général l'un de nos beaux tandems mais aussi, il faut bien l'avouer, assez souvent la voiture!).

De son côté, Yann se prépare à son activité de construction de vélos artisanaux. Il vient d'aménager un petit atelier dans la cave. Cave qui n'en a que le nom puisqu'elle est située au rez de chaussée et a une hauteur de plafond de 3,60m, ce qui a permis d'y installer une mezzanine la semaine dernière. Les vélos sont stockés en bas et le haut est réservé à l'atelier. Ce n'est pas grand mais il sera temps de trouver autre chose quand l'activité aura réellement démarré. Actuellement le programme est à la construction d'outillages spécifiques, à la prise en main d'un logiciel de conception assistée par ordinateur, à la recherche de machines d'occasion (cintreuse, perceuse...) et au paufinage des premiers prototypes (au programme une joëlette, un fauteuil tout terrains, un cargovélo et un VTT à roues de 29 pouces). Et quand il fait beau, il va puiser son inspiration dans les chemins au guidon de son vélo!

Foot, piano, guitare et médiathèque sont au programme hebdomadaire des enfants en plus de l'école où le sport n'est pas en reste : au 3ème trimestre, ce sera canoë et VTT toutes les semaines pour Antoine et Arthur, leurs instituteurs étant respectivement moniteurs de ces disciplines, mais Sébastien aussi a droit à sa séance de sport (piscine, gymnase ou sport dans la cour) chaque semaine, ce qui n'était pas toujours le cas auparavant...

Vous vous demandez peut être pourquoi j'ai mis tout ce temps à réalimenter ce blog alors que tout cela, nous le savons depuis plusieurs mois. C'est tout simplement parce que l'énergie du voyage revient. A notre retour, nous avons immédiatement mis le voyage au placard, trop préoccupés par la suite à donner. Recherche, installation, prise de marques, nous n'étions plus dans le trip et nous étions peu loquaces quand on nous demandait de nous exprimer à ce sujet. L'envie de replonger dans le voyage est revenue timidement courant décembre. Nous avons alors trié et classé les photos et avons commencé à en reparler. Depuis quelques jours, l'idée revient plus en force. Il est clair que nous ne referons pas un voyage aussi long. Nous sommes bien où nous sommes et les enfants ont besoin de se créer leur monde à eux avec une certaine stabilité. Mais l'idée des prochains petits voyages commence à germer. Plus légers, avec un vélo pour chacun et avec une maison qui nous attend au retour.

Et, comme il n'y a pas de hasard, nous commençons à être recontactés pour des conseils via le blog, via voyageforum ou par d'autres biais. Mi décembre, nous avons reçu notre premier visiteur de warmshower : Enter, un hollandais de 25 ans qui reliait Amsterdam à Cape Town. L'occasion de parler vélo, voyage, et de nous rendre compte qu'un topo guide hollandais Amsterdam/Maroc passe par Banne. Il y a deux variantes à partir du sud de Lyon, l'une par la vallée du Rhône, l'autre par la montagne. Les deux se rejoignent à Banne! Pas mal non? Nous nous attendons donc à accueillir quelques voyageurs néerlandais à la belle saison (bien qu'ici toutes les saisons soient belles!).

Je ne suis pas certain que vous serez nombreux à lire ce message mais il clôt de manière nettement plus propre la page du voyage ibérique et ouvre la porte sur les prochains...

A très bientôt.

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7 juillet 2009

Plus qu'une grande montée...

... et nous serons à Saint Héand. Mais il va bien nous falloir 2-3 heures pour monter de Genilac à Saint Christo avec notre charge. Heureusement, ce matin la météo semble plus fraiche.

Nous sommes partis de Genève mardi dernier après 3 jours de repos chez Nathalie, Jean-Rémy, Louis et Amélie. Après ces retrouvailles familiales qui sentaient bon les vacances, personne n'avait le courage de repartir. La motivation n'était pas au rendez-vous et les premiers coups de pédale furent lourds. Heureusement, l'itinéraire cyclable "Du Léman à la mer", en cours de construction, nous a offert de sublimes passages qui ont redonné un coup de boost à tous.

Le mercredi soir, au terme d'une terrible ascension dans les cailloux puis sur du goudron frais, nous avons atteint le chalet de Patrick, Martine, Lison et Tom. Un chalet à l'image de ses occupants : pas grand mais avec des couchages partout pour accueillir les amis de passage. Nous nous sommes immédiatement sentis sur la même longueur d'onde, comme des amis de longue date. Patrick et Martine sont des voyageurs dans l'âme et dans les faits depuis toujours. Ils ont entraîné Tom et Lison dans leur sillage, à dos de tandem, pour un périple de 6 mois en Océanie puis à maintes autres reprises. Toujours sur la même longueur d'onde, Patrick bricole les vélos et s'est fabriqué un vélo couché simple et léger sur la base d'un vélo de 24 pouces et de batons de ski pour le fauteuil (légers et solides). Notre passage chez eux fut trop bref tant nous aurions eu de choses à nous raconter. Il faudra remettre ça...

Patrick nous a accompagnés sur quelques kilomètres quand nous sommes repartis le jeudi matin. 2 tandems, une remorque, un vélo couché : drôle d'équipage. Quelques coups de pédale nous ont conduits à Chanaz où nous avons pris un bateau pour Aix les Bains. Patrick, ayant contacté la compagnie le matin même, nous avait dégoté ce plan d'un bateau qui rentrait à vide, ayant déposé sa cargaison de touristes à Chanaz, "la petite Venise du Rhône". Pas de souci pour monter les vélos sur un bateau entièrement pour nous. Nous sommes allés rendre visite aux Mercat au Bourget du Lac, mais comme Nicolas ne rentrait que le soir, nous avons profité de l'ombre, de l'eau et de la tranquilité d'une plage d'Aix les Bains toute la journée.

Nous sommes arrivés au même moment que Nicolas, mais Alexis nous avait préparé un délicieux repas et nous n'avons eu qu'à mettre les pieds sous la table. Antoine, Arthur et Sébastien, vous nous ferez ça dans quelques années? Comme vous voudrez! Voyages à vélo, alternatives à la voiture individuelle. Les points communs sont nombreux encore une fois et les discussions se prolongent tard dans la soirée.

Le retour côté Rhône fut plus difficile avec le franchissement du Col du Chat, le tunnel étant interdit aux vélos. Les Mercat nous l'avaient décrit comme facile, mais il ne faut pas écouter les sportifs de haut niveau! Nous avons eu droit à une bonne suée pour franchir cette insignifiante bosse, malgré tout couverte d'inscriptions à l'intention des gloires locales des courses cyclistes ou pédestre régionales. Mais il est vrai que les points de vue y sont sublimes. La descente sur Yenne fut une formalité bien vite avalée. Nous avons retrouvé Frédéric, Anne, Soline, Adrien et Matthieu et fait la connaissance des parents de Anne qui nous accueillaient dans leur maison de famille. Jeux d'enfants dans la piscine, barbecue à même le sol pour rappeler le voyage, et discussions entre amis : du repos bienfaisant. Le lendemain; la maison s'est vidée de ses occupants partis en grande réunion de famille à quelques kilomètres. Nous avons attendu l'arrivée des nuages pour reprendre la route.

Pas loin de 30 kilomètre de pistes cyclables aménagées nous ont promenés le long du Rhône ou de son canal jusqu'à une aire de baignade bienvenue sous ce soleil. Les kilomètres suivants à travers les plaines du Dauphiné sous un soleil lourd furent moins agréables mais le dimanche après midi, nous avons atteint la maison de Dominique et Thomas à Communay. Arrivés presque à l'improviste (ils n'avaient pas eu notre message de la veille), nous avons été accueillis, une fois de plus, comme des amis. La veille au soir, ils avaient organisé dans leur jardin le "Bio bal", une soirée très festive et écologique où se sont produits de nombreux musiciens et autres artistes. Couchés à 7 heures du matin, en plein rangement, ils nous ont encouragés à passer : "ça nous fait plaisir".

Et effectivement, ce fut bien du plaisir que nous avons partagé avec eux, Wounjy et Vijaya (excusez l'orthographe), leurs enfants, et Fabrice et Jennifer, des amis artistes peintres qui réalisent leurs oeuvres en couple : exceptionnel. Textures recherchées, superpositions de couches, explosions de couleurs. Un travail grandiose fruit de la complicité de ces deux amoureux de la vie et de la nature. Superbe!

Une fois de plus, nous nous sommes sentis vraiment accueillis, par des personnes aux afinités très proches des nôtres : vélo, écologie et convivialité. Thomas et Dominique ont découvert le tandem grâce à leur fille Vijaya, qui est non-voyante, et comme presque tout ceux qui ont essayé ce fabuleux engin, ils en sont tombés amoureux. Un voyage jusqu'en Corse en famille fut l'une des plus belles expériences sur deux roues qu'ils aient vécu. Le départ de leur maison ne fut pas difficile, convaincus que nous sommes de nous revoir...

Le trajet d'hier jusqu'à Genilac fut une formalité. Nous nous sommes toutefois trompés de route dans Rive de Gier. Quelques minutes de pause pour manger un peu. Une voiture s'arrête, un homme en descend. "Vous êtes français? Je suis aussi un voyageur à vélo." Michel a commencé le voyage à vélo en 2002, en partant seul de Dargoire à Bamako. Enfin pas tout à fait seul, son vélo (Bamako) lui a tenu compagnie tout au long de ce périple de 3 mois. Michel veut nous inviter mais nous avons prévenu Gilles et Christine de notre passage. Nous prenons ses coordonnées et filons à Genilac. Gilles et Christine sont au travail, Pierre-Jean est parti. Nous griffonons un petit mot et passons un coup de fil à Michel qui vient nous chercher. Chez lui nous rencontrons son épouse, Sylvie. De retour de Bamako, Michel lui a transmis le virus du voyage à vélo et depuis ils parcourent chaque année pendant un mois un pays du monde. Décidément, on est loin d'être seuls! Sylvie et Michel font partager leurs expériences par des diaporamas qu'ils présentent dans les environs. Le site de Michel : http://bamako.fr.fm/

En fin d'après midi, nous avons retrouvé Gilles, Christine et Pierre-Jean. Premières retrouvailles côté Thomas, mais comme ils nous l'ont dit : "On n'a jamais eu autant de nouvelles de vous." Les tandems ont pris place dans le garage à côté de la moto : presque le même poids, quelques chevaux en moins!

Gilles et Christine ont repris trop tôt le chemin du travail. Pierre-Jean puis Antoine viennent de se lever, Arthur et Sébastien dorment encore. Dans quelques instants, le dernier gros morceau nous attend : Chagnon, Cellieu, Valfleury, Saint Christo. Au Pinron, il ne restera que 5 km de douce descente pour atteindre Saint Héand.

Ensuite? Quelques jours de retrouvailles en famille puis nous monterons tous en Alsace a priori en train. Nous y passerons quelques jours pour rendre visite aux amis, à commencer par Jean, Nancy, Thélo, Raphaël et Lucia qui ont hébergé pendant tout ce temps nos meubles, notre fourgon et notre courrier. Nous réglerons quelques inévitables formalités que le courrier accumulé ne manquera pas de nous imposer et repartirons en fourgon, en quête de notre future installation. Car si l'aventure cycliste touche à sa fin, l'aventure "tout court" n'est pas terminée, elle.

Nous vous embrassons tous très fort et à bientôt.

29 juin 2009

Les photos de Galice et des Asturies

On vous a mis beaucoup de texte ces derniers temps alors voici les illustrations...

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Avec Irene, Pedro, Olmo et Roque, juste devant leur maison de Cangas

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Avec Jacky,l'insatiable pélerin de Brunstatt.

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Le Camino portuguese entre Pontevedra et Santiago : de beaux chemins à parcourir sous le soleil (rare), sous une pluie battante, par des champions de tout âge...

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Les sempiternels greniers à céréales et les vignes à la méthode galicienne : suspendues en tonnelles sur des piliers en granit. Au sol d'autres plantations. Etonnant!

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Avec Luigi, ex millionnaire italien devenu pélerin depuis 15 ans, et Pilar, qui l'accompagne depuis 5 ans.

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Santiago de Compostella : la photo traditionnelle devant la cathédrale. Il y a du solel mais la tenue vestimentaire ne trompe pas..

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Avec Bernard et Valeria sur le Camino Frances. Chantal, voyageuse solitaire à vélo de Vaison la Romaine, prend la photo. Comment ne pas mouiller la tente...


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Les plages sublimes des Asturies. La marée a du, depuis, emporter la belle construction des bâtisseurs en herbe...


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Sonneurs de cornemuse à la fête de la San Juan de San Juan de la Arena.


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Le bouquet final : chez Juan et Sole. Un coeur grand comme ca...

27 juin 2009

Le bouquet final...

... espagnol puisqu'il reste quelques kilomètres à parcourir en France ainsi qu'une poignée en Suisse.

Marrant dans le quartier des Eaux Vives à Genève où nous sommes depuis quelques heures, d'entendre parler espagnol!!! La communauté espagnole est importante et à côté de l'aire de jeux du Parc Lagrange, on entendait des "Venga pronto" ou "Cuidado, hay un ninito". Si l'on ajoute que les paysages des Asturies sont presque Suisses, le dépaysement est assez minime. Mais il va falloir quand même se réhabituer à dire "Bonjour", le "Ola, buenas" passe mal...

Les derniers jours dans les Asturies furent un véritable bouquet final. Sergio, le gardien de la bibliothèque depuis laquelle nous avons posté le dernier message est tombé amoureux de notre équipée et a été aux petits soins pour nous. Nous avons pu utiliser internet sans modération, prendre une douche; il a contacté la police locale pour nous trouver un endroit tranquille pour la nuit ; les enfants sont repartis avec une pleine caisse de boissons rafraichissantes et nous avec un CD de son groupe de musique celtique. Quel contraste après tant de refus de simplement planter une tente à proximité des maisons... Sur son conseil, nous sommes allés à San Juan de la Arena pour les fêtes...    ...de la San Juan, évidemment.

En chemin, nous avons croisé Francois, un cyclotouriste de la Rochelle de 73 ans qui rentrait chez lui, après 3500 km parcourus en 35 jours (la moyenne journalière est vite calculée...) sur un vélo bien chargé. Les jambes et la tête ont encore 20 ans. Chapeau.

Le 24 juin, (pourtant jour de la Saint Jean), les animations étaient limitées à San Juan de la Arena. Nous avons tout de même pu assister à des concerts de rue de musique celtique (le nombre de sonneurs de cornemuse ramené au nombre d'habitants est très supérieur, parait il à celui de la Bretagne) ainsi qu'à un concert le soir (le déploiement de la scène mobile a captivé les garcons). La police locale nous a autorisé à planter la tente près du cimetière pour la nuit, mais nous avons quand même eu droit à deux visites de la guardia civil avec contrôle des passeports. Ambiance... Le tourisme est ici une manne et le camping libre est plus ou moins apprécié. Mais avec quelques explications tout se passe bien. Notre situation n'est pas celle de tout le monde non plus.

Mais le vrai bouquet final restait à venir. Depuis Cangas, au moment de prendre notre billet d'avion, nous avions contacté un globe trotter d'Oviedo pour lui demander de l'aide pour la préparation du trajet en avion. Nous ne savions pas qu'Alvaro, un avocat parti pour 10 ans autour du monde avec un spectacle de clown dans ses bagages (http://www.biciclown.com/), était alors en Malaisie. Le contact aurait pu s'arrêter là ; mais non. Juan et Sole, un couple d'amis venus lui rendre visite en Malaisie à ce moment, ont accepté sur le champ de nous accueillir lors de notre passage. Un autre ami, Fran, qui possédait un important magasin de cycles à Oviedo (actuellement tenu par son fils  http://www.telecable.es/personales/ciclosfran/) se chargerait des cartons.

Nous ne savions pas à quoi nous attendre et à notre arrivée, après 60 km d'une route difficile avec de nombreuses côtes, un orage (à noter la brillante performance d'Antoine et Arthur qui se sont succédés au guidon du petit vélo sans faiblir), une fringale, c'est un accueil princier que nous avons reçu. Nous demandions juste une possibilité de planter la tente et de l'aide pour aller à la station de bus. Nous avons été choyés comme des amis de 30 ans. Quand j'ai demandé à Juan s'il ne fermait pas la porte du garage en partant, il m'a répondu : "Aqui las puertas no se cierran, como el corrazon" ou "Ici, les portes restent ouvertes comme le coeur". Et le lendemain, il a refusé de nous conduire à la station de bus. Fran et lui nous ont conduit directement à l'aeroport, distant de 50 km.

Le bouquet final, le meilleur pour la fin... Et un contraste fabuleux : des paysages magnifiques, un temps de cochon, des côtes raides, des gens qui ferment la porte de leur pré, d'autres qui ouvrent en grand celle de leur coeur. Nous avons eu droit à tout celà en Galice et dans les Asturies avec Juan, Sole, Fran, Sergio, Iago, Irene, Pedro, Tito, Luigi, Pilar  mais aussi tous ceux qui nous ont laissés sous la pluie, nous permettant d'apprécier à sa juste valeur le cadeau des autres.

4 mois pour parcourir 2500 km, 2 heures pour en parcourir 1500 de plus. Contraste, encore... Nathalie et Jean-Rémy nous ont accueillis à l'atterrissage. Petites retrouvailles entre cousins... Du bonheur partagé.

Dans quelques jours, nous allons quitter Genève, suivre un peu le Rhône, rencontrer la famille Mercat (voir dans les liens du blog) trop vite croisée avant notre départ, faire la connaissance de Martine, Patrick, Lison et Tom qui vont nous accueillir chez eux, puis rendre visite à nos amis Anne, Frédéric, Soline, Matthieu et Adrien qui nous accueillent à Yenne. Ensuite nous ne savons pas encore. Soit vélo jusqu'à Saint Héand, soit un saut en Alsace pour récupérer notre petit fourgon aménagé. La suite bientôt...

Bises à tous.

23 juin 2009

Les Asturies au soleil...

... c'est une chose qu'on a fini par avoir (et même le lundi!). Et franchement ça vaut le coup. On profite vraiment des derniers jours ici en pédalant peu (mais il vaut mieux car c'est terriblement valloné) de plage en plage. Et les plages sont toutes plus belles les unes que les autres. Enchassées dans des écrins de verdure au pied de falaises avec une eau turquoise. Sublime. Après tout ce temps de ciel gris sans s'exposer, les coups de soleil sont revenus !

Aussitôt le bord de mer quitté, on se croirait en Suisse ou en Savoie. Grandes pentes enherbées où les vaches ont quand même cédé le pas aux hôtels et autres logements ruraux, forêts denses, ruisseaux bien vivants et des dizaines de greniers construits sur un modèle bien différent de ceux de Galice. Ici ce sont des éficices carrés en bois avec un toit en tuiles à 4 pans. Montés sur pilotis avec une pierre plate sur les pieds pour barrer l'accès aux rongeurs et munis d'un bardage qui protège le haut des pieds des (quasi constantes) intempéries.

On est loin, très loin du cliché de l'Espagne aride, sèche. Aujourd'hui, le vent s'est arrêté et les nuages reviennent se blottir entre mer et sommets. Ce type de temps doit constituer le temps géneral local, quand les perturbations ne viennent pas amener de la vraie pluie... Pas de plage aujourd'hui mais une pause internet et courses dans le sympathique village de Cudillero. Le village, tout en pentes, remonte une vallée encaissée depuis son petit port.

Plus que 3 jours de ce régime tranquille avant un petit marathon logistique (cartons, transport, embarquement, avion et le contraire à l'arrivée) qui nous propulsera vers Genève où la famille Roulet nous a promis un bon coup de main pour nous remettre en ordre.

A très bientôt...

15 juin 2009

Dernier coucou de Galice...

... avant de traverser le pont qui nous sépare des asturies.

Nous avons réussi à croiser Bernard et Valeria dans un bar au bord du Camino Frances. Ils roulaient en compagnie de Chantal, une courageuse jeune retraitée de Vaison la Romaine partie seule de chez elle vers Santiago. En entrant dans le bar, j'avais pris la précaution de placer les vélos de manière ultra visible et ça a marché. Nous avons discuté une paire d'heures avant de repartir chacun de notre côté sous une pluie bien établie. Après un peu de mécanique subaquatique sur bris de tendeur de chaine pour Yann (je déconseille définitivement le tendeur singlespeed NC17 : bris du ressort de celui de Fanny et perte d'un circlips pour moi) nous avons pu monter la tente à l'abri sur une scène de fiestas. Pratique!

Le lendemain, départ tardif toujours sous la pluie et nombreuses infidélités au camino frances difficile à suivre à l'envers. C'est probablement pour cela que nous n'avons pas croisé les Wolf qui doivent avoir passé Saint Jacques depuis quelque temps... L'hospitalité ne semble pas partagée par l'ensemble des galiciens et on nous refuse à plusieurs reprises de planter la tente sous une grange ou dans un coin d'herbe (peut être qu'on aurait du demander une chambre, ç'aurait été plus efficace...). De guerre lasse, nous planterons la tente dans un minuscule recoin plat sous des chênes, entre ajoncs et moustiques. Ambiance morose...

Enfin, le jeudi, le ciel a commencé à s'ouvrir. Nous avons recroisé Luigi et Pilar qui remontaient comme nous sur le Camino del Norte avant de nous diriger vers Sobrado dos Monxes sous un soleil enfin établi. La traversée de la Galice par l'intérieur n'est pas de tout repos. Les vallonements sont certes relativement doux, avec des paysages qui rappellent le Pilat qui va flirter avec la Haute Loire du côté de Saint Genest Malifaux, mais les routes ne s'embêtent pas et tracent droit dans la pente... Sous un beau soleil sur des petites routes très tranquilles, ce fut tout de même agréable. Un peu moins quand il a fallu se frotter à la nationale.

Enfin, nous sommes descendus du plateau vers Mondoñedo. Pas de tout repos contre toute attente puisque le camino ne s'est pas contenté de suivre la rivière mais il a surfé jusqu'au bout sur les pentes de la vallée. A l'albergue, où nous avons dormi, nous avons encore une fois croisé Luigi et Pilar.

Dimanche matin, petite bruine au départ de Mondoñedo. Mais bon, pluie du matin n'arrête pas le pélerin alors zou. Après avoir assisté à une procession dans les rues du village, nous nous sommes attaqués plein d'entrain aux deux cols du jour. Finalement, les cols, c'est nettement moins difficile que les successions de petites grimpettes. On se cale sur un rythme et ça monte. Le crachin s'est arrêté et c'est sous un ciel simplement gris que nous avons retrouvé la mer en début d'après midi. Pause plage et roulage tranquille sur un chemin aménagé sur des kilomètres en bord de mer. Magnifique. Nous planterons la tente sur un coin d'herbe rase au bord de la promenade et au dessus d'une belle crique.

Encore un peu de pluie pendant la nuit mais au matin plus rien. Nous n'avons pas pu voir la merveille géologique locale : la Praia dos Catedrais (un mini Etretat en ardoises) pour cause de marée haute. Mais le chemin jusqu'à Ribadeo fut très agréable. Dans quelques minutes, nous fermerons la page Galice et franchirons le pont qui nous sépare des Asturies.

L'aeroport d'Asturias est à 120 km, il nous reste 12 jours. Nous avons le temps de flâner...

Désolé, toujours pas de photos, je n'ai pas la carte sous la main.

On vous embrasse.

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Cinq à vélo
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